UN RÉFUGIÉ ALSACIEN RACONTE

 

Cette page est le témoignage d'un alsacien communiste  réfugié  durant deux mois à  VIerzon
Pour des raisons évidentes les noms ne sont cités .
il faut voir cela par rapport à l'époque  et non  comme une généralité .

 

M Charles ......I..... est originaire de Strasbourg  né en 1896 il sera Allemand de 1896 à 1918 ,ses parents tenaient un magasin de chaussures dans le quartier de la kruteneau  son père en plus de ce travail faisait quelques réparations bien que n'étant pas cordonnier  . En 1914 le jeune  Charles.... a 18 ans il est incorporé dans l'armée impérial  il va servir  à l'est  comme beaucoup d'Alsaciens .Aussi il sera en contact avec des allemands ayant des opinions communistes surtout a partir de 1917 .il sera blessé et recevra après deux blessures la médaille des blessés . En janvier  1919 il retournera chez lui à  Strasbourg avec  ce sentiment ouvert au communisme. Il ne verra pas le drapeau rouge hissé sur la Cathédrale le 13 novembre 1918  ni les conseils d'ouvriers et de soldats dont le dernier a lieu le 20 novembre . dés le 1 décembre les conseils d'ouvriers sont dissous. L' Alsace bien que Française garde ces 48 ans de culture Allemande  . Dans son quartier il ne sera pas bien vu encore moins par l'administration  Française ce qui lui vaudra des ennuis et des convocations dont une dans le cadre du service militaire dans l'armée  Française ce qu'il fera en 1923 bien que blessé il sera affecté a un service de maintenance  .Il restera fidèle à ses engagements malgré les poussées des autonomistes  qui ont tendance à le séduire  , il trouvera un travail dans une brasserie à coté de  Strasbourg   il épouse en 1925   AN........ LIG...... de cinq  ans plus jeune de leur union naîtra  un garçon et une fille . Malgré les événements en  Allemagne Il a gardé des contacts avec des camarades allemands communistes  .A partir de 1933 il sera présent et disponible pour accueillir des communistes Allemands et autres personnes y compris des juifs cherchant a fuir le système national socialiste   ,il le fera sans porter aucun jugement mais simplement par apport a ses valeurs humaines.
En 1939 le 26 août c'est pour lui  l'incompréhension il ne comprend plus les valeurs que sont le communisme, bien que dés 1935 en Alsace  le P C F c'est rapproché des socialistes et des radicaux de gauches ensemble ils mènent des campagnes antifasciste cela va permettre l'élection de la liste socialo-communiste   à Mulhouse . Pour lui toutes ces valeurs s'effondre en ce 26 août 1939 a travers le pacte germano soviétique .Ce qui  va suivre  c'est l'interdiction du parti et la dissolution des conseils municipaux communistes une certaine forme de recherches des communistes   .De nouveau les services de police vont mener des actions y compris en Alsace et en Moselle .
Pour lui ce pacte est le reflet d'une certaine lâcheté, d'une trahison .Au sein de sa cellule certains vont suivre les ordres du parti de Moscou d'autres vont quitter le parti , pour lui c'est l'attente .  Le 3 septembre c'est l'entré en guerre de la France  il n'est pas mobilisable suite a ses blessures  . Grâce .a un camarade qui travail dans le chemin de fer il l'a la possibilité d'être reçus avec sa famille chez un cheminot de  Vierzon au lieu de se retrouver dans le Périgord . Le 3 septembre les contacts sont établis entre lui et la famille de Vierzon . le 6 il arrive sur Vierzon ils n'ont que 30 kg de bagages par personne  et 1260 francs pour toute la famille soit 4 personnes    .En gare de  Vierzon  il y a foule entre les réfugiés, les militaires , les personnes qui cherchent un parents ou ami il faut se frayer un chemin je cite: <La gare n'est plus une gare mais un rassemblement de personnes perdues qui n'ont bien souvent de l'humain que l'apparence>>.le fils du cheminot est là pour les accueillir il n'a que  12 ans et c'est a un vélo qu' il est venu les chercher . Le logement se trouve derrière la gare dans une petite rue proche de la société Française. C'est un quartier de cheminots  et d'ouvriers les maisons ont un petit jardin et chacun cultive  légumes,fruits , fleurs .
Le premier soir c'est un sentiment de fatigue et d'angoisse  la personne qui les loge a mis deux pièces a leurs dispositions  une chambre et un petit débarras ou il peut loger ces deux enfants . l'installation est sommaire mais propre . La femme du cheminot est très gentille mais semble troublée par l'accent des Alsaciens. Aprés la première nuit  dés le lendemain matin c'est les formulaires a remplir en Mairie grâce a un camarade qui est en poste dans l'administration  il verra sa demande atterrir sur le dessus des demandes ,puis il faut  voir pour un emploi , Il y aussi ces fiches a remplir y compris pour les services de police, au commissariat un agent   M  JU....  (ce policier ne sera pas titularisé par le commissaire Guillaume en cause ses relations avec le milieux communiste )fera en sorte que son dossier soit classé sans enquête . Dans la ville il n'est facile de s'intégrer il rencontre d'autres réfugiés Alsaciens et Mosellans c'est pour certains le choix de quitter  Vierzon pour d'autres c'est attendre ce qu'il fera il est comme des milliers qui ont  l'espoir de retourner chez eux et dans la paix   .Il y aussi  les convois de personnes arrivant en gare de Vierzon encadré par des militaires et des gendarmes  qui se rendent dans des camps pour les étrangers principalement des  allemands et autrichiens qui ont fuit leur pays communistes ,juifs et anti fascistes


 

   police 11
Rapport du commissaire GUILLAUME

. Le soir autour  de la cuisine ce sont les discutions avec les camarades faut il suivre les directives du parti venant de Moscou et considérer l'ouvrier  allemand comme un camarade ,ne pas favoriser l'industrie de l'armement Française   ou faire le choix de faire abstraction des directives et considérer le national socialisme comme un système contraire a la démocratie   aussi certains ne comprennent pas l'attitudes de CH...... qui ne veut pas rester fidèle à la direction du parti et aux ordres de Moscou. Pour lui Moscou a fait le mauvais choix ,ce n'est pas  l'opinion de tous ces camarades qui sont présent mais c'est une majorité  . Charles..... leur explique sa réalité ce qu' il a vécu ,vu , a plusieurs reprises il c'est rendu en Allemagne les faits sont là .Il sent la différence de jugement entre lui et eux
Je cite :< Ou se situe la vérité pour eux a travers les directives  du parti ou a partir du récit du militant allemand qui a dut fuir pour éviter d'être arrêté et déporté ,il y aussi ces camps en France qui accueillent des camarades venant d'Allemagne ils sont aussi des témoins >
 Charles...... restera sur Vierzon  2 mois au début décembre 1939 devant la difficulté  de ce faire entendre et de  faire  comprendre sa prise de position  il quittera la ville, le parti en ayant soin de déchirer sa carte   et rejoindra le Périgord ou il restera avec sa famille jusqu'en août 1940 puis la famille retournera en Alsace
En 1944 le 11 août le quartier est bombardé leur maison subira des dégâts  importants




 


              Rue de la kruteneau
 
 

Rue des bâteliers

KRUTENEAU 1   KRUTENEAU 2

 


 
il aura ces mots  qui sont reflet du moment   :<< A Vierzon certains  communistes ont  oubliés que la France est en guerre contre le fascisme et l'antisémitisme   >> il ne rejoindra plus le parti même après l'entrée en guerre de la Russie en 1941 certains communistes  en  Alsace rentreront dans la résistance. Pour lui   il restera fidèle a son regard sur la France .
il décédera dans sa terre natale en 1978

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