RÉCITS DE RÉFUGIÉS ALSACIENS MOSELLANS Á VIERZON

 1939 1942

 

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Ce témoignage est celui d'une Alsacienne réfugiée Vierzon du 15 septembre 1939 au 22 aout 1940 a sa demande les noms seront des personnes ne seront pas apparent

 Avec ma mère j'avais 8 ans et mon petit frère  7 ans nous sommes arrivés à Vierzon dans la journée du 15 septembre 1939 en provenance d'Alsace après un passage à Paris du 5 au 14 du même mois , une amie à ma mère nous avait donnée une adresse sur Vierzon ou nous pourrions être logée facilement en attendant des jours meilleurs ,mon père étant mobilisé .Aussi ne voulant pas trop nous éloigner ma mère avait fait le nécessaire pour que notre statut de réfugié soit reconnus sur Vierzon . Nous nous sommes
rendus chez la personne celle ci avait une petite maison  à proximité de la gare   ainsi qu'une dépendance attenante  ou elle logée des employés des chemins de fer de temps en temps  . La logeuse était de forte corpulence elle avait dans les cinquante ans ,sont mari était l'inverse petit et sec il travaillait dans une société de machine agricole à Vierzon . Avec  mon frère nous allions à l'école route de Paris ,Ma mère avait trouvé un emploi dans une entreprises de porcelaines  .Le logement comprenait deux pièces une chambre et une cuisine faisant salle à manger, les WC étaient à l'extérieur  ,il y avait aussi une courette et un petit jardin . la propriétaire était une personne particulière j'ai appris  bien plus tard  quelle avait demandé un loyer de 250 francs  à ma mère celle-ci avait  un  salaire 800 francs  et ne percevait pas les aides vue qu'elle travaillée  .A l'école  je me faisais  bien souvent traiter <<l' alsaco, la petite boche et  bien d'autres expression , un jour à la sortie j'attendais mon frère je jouai avec une camarade de classe  sa mère lui a interdit je cite << je t'interdit de jouer avec la fille de la boche>> je n'est pas réalisée du haut de mes 8 ans , aussi le soir à la maison j'ai raconté cela à ma mère  elle ma dit de laisser faire on rentrera bientôt chez nous . Durant l'hiver nous avions un poêle pour nous chauffer et un peut de charbon ,ma mère un soir a été demander un peut de charbon à la propriétaire celle ci lui a dit << vous devez savoir ce qu'est le froid les alsaciens  vous avez l'habitude >> nous avons tenues  dormant a trois dans le même lit  ,en juillet 1940 ma mère avait reçu des nouvelles de son mari celui ci était prisonnier mais comme alsacien il devait être libéré , mon père lui fit savoir qu' il viendrait sur Vierzon dés que possible  .Un soir chez la propriétaire il y avait du monde  un homme vint a frapper à la porte pour demander à ma mère de venir  il était passablement fatigué par l'alcool ma mère refusa ,il  retourna auprés de nos logeurs   puis ce fut la propriétaire et son mari qui se rendirent chez nous  avec la même proposition ma mère refusa , les deux personnes nous insultèrent de tous le noms nous traitant de boches  ma mère de p......a soldat ,et nous de nazillons en culottes courtes ,sur ces mots  ils  retournèrent chez eux non sans nous faire savoir que eux ils étaient français mais nous non, de plus ils demandèrent a ma mère de régler le loyer de trois mois  à  l'avance .Ma mère c'est assise sur le coin du lit  elle nous a pris dans ces bras et a versé des larmes ;alors j'ai compris bien des choses ce jour là ,le lendemain nous avons fait les trois petites  valises que nous avions au départ  et nous nous sommes rendus à la kommandantur là il y avait un alsacien interprète que  ma mère connaissait il s'occupa de nous allant de bureau en bureau , deux infirmières allemandes sont venues  nous apporter des boissons et des gâteaux , en fin de matinée tout était réglé mon père avait était prévenu que nous rentrons chez nous ,ont nous amena   à la gare avec trois autres personnes  dont un couple de Strasbourg qui avait un garçon de mon âge .puis ce fut Paris le soir, un autobus nous amena à la gare de l'est et ce fut le retour le lendemain à Strasbourg mais là c'est une autre histoire
J'ai gardé de Vierzon peut de choses il y avait des personnes sympathiques , à l'école ma maitresse, le docteur, aussi une boulangère à coté de l'école professionnel qui me donnée des bonbons. Malheureusement il avait aussi ceux qui ont profités de la situation . En 1942 le père fut incorporé dans une unité de D C A  à coté de Strabourg il sera porté disparu suite a un bombardement en 1944
Un autre  témoignage  est celui d'une jeune fille de Moselle  qui avait remarqué le silence dans la boulangerie chaque fois qu'elle allait cherchez sont pain , les conversationS cessées comme par enchantement .
Mais il aussi les témoignages de personnes qui gardent de bon souvenirs de leur séjour principalement de l'Accueil des services communale et de certaines personnes .


 
 Récit d'un  Alsacien qui n'a pas pardonné
 Extrait du journal des  Français n°108


Originaire d'un petit village frontalier en Alsace ,nous nous étions réfugiés dans un bourg à proximité de Saint-Jean-d'Angély . J'avais  10 ans à l'époque .......
Un jour ma mère m'envoya chez le cordonnier chercher une paire de chaussures qu'elle avait donnée à réparer. La réparation n'était pas faite ,mais par contre ,sur les semelles était à la craie blanche le mot <<Boche>>
Je suis reparti vers notre grange en pleurant de dépit et de colère.Ces larmes me font toujour mal .
Pendant ce temps je l'ai appris beaucoup plus tard ,mon père faisait partie du dernier carré des< diables bleus> sur le DOUAN dans les vosges .
Encore aujourd'hui je n'ai pas pardonné.Je ne le pourrai jamais .



 


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