DES ALSACIENS ET DES MOSELLANS INDÉSIRABLES


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        DÉMENTELEMENT DES MOUVEMENTS AUTONOMISTES EN ALSACE 

    Les prétentions de Hitler sur l'Autriche et les Sudètes

en 1938 ont fait monter la tension internationale. EnAlsace, ' 'région frontière ts sensible, il ne saurait être question de laisser planer une quelconque menaced'agitation ", explique un agent de la Sûreté publique.Du 28 septembre au 6 octobre 1938, plusieurs membres de la Jungmannschaft subissent des perquisitions.Karl Roos, de la Landespartei, est arrêté le 4 février1939. Le 21 avril, le gouvernement dissout le Bund Erwin Von Steinbach, un mouvement de jeunesse fondé en 1926, qui envoyait de jeunes Alsaciens en Allemagne prendre contact avec les Jeunesses Hitlériennes. La Jungmannschaft est dissoute à son tour. Ce groupement, fort de plus d'une centaine de sections en 1939, stait sépade la Landespartei en 1936. Ses adhérents saluaient à l 'hitlérienne et participaient à des parades aux flambeaux. L'imprimerie de leur journal, " Frei Volk ", est mise sous séquestre. Les "Strassburger Monatshefte" du Bund E. von Steinbach sont interdits en juillet. L'Elz, le journal de la Landespartei et du PC--Oppositîon, le 31 août. Sont également dissous l'Els. Volksbildungsverein, l'association de formation populaire fondée par Karl Roos, ainsi que le Parti Communiste-Opposition, qui s'intitulait alors Parti des Ouvriers et des Paysans d'A-L. Début septembre, au moment de la déclaration de guerre, sont encore arrêtés des amis et collaborateurs de Karl Roos, dont l'Abbé Brauner, directeur des Archives Municipales de Strasbourg, Otter directeur general des Hospices Civils de Strasbourg, Hermann Bickler le dirigeant de la jungmannschaft, Paul Schall secrétaire général de la Landespartei, René Hauss ancien député de Haguenau, Camille Meyer, dacteur d'un journal autonomiste, Jean-Paul Mo urer, député PC-Opp. de Strasbourg, Joseph Rossé député UPR de Colmar, Marcel Stürmel, député UPR d'Altkirch  Antoni conseiller néral de la Moselle, soit 17 personnes au total. Elle sont transférées comme Karl Roos à la prison de Nancy. Plusieurs centaines d'autres autonomistes sont arrêtés chez eux ou à l'armée, où ils servaient loyalement. Regroupés à Saverne, tous sont dirigés, au nombre de 300, vers le camp d'Arches ps d'Epinal. En septembre, Roos passe devant le Tribunal Militaire de Nancy. Son ancien chauffeur, Marco, qui a eu des contacts avec la Gestapo de Kehl, est mis etz demeure dtre fusillé ou de rendre l'exécution de Roos possible par des dépositions appropriées. Marco livre ainsi une photo prise en privé en Allemagne représentant Roos en uniforme du parti national socialiste . L'accuest condamné à mort le 26 septembre 1939 après quatre jours de débats à huits clos.  ROOS  est executé le 27 février 1940 à Champigneulles, proclamant sa fidélité au Christ et à sa patrie, l'Alsace-Lorraine. L'instruction des 17 autres inculpés est interrompue par l'invasion allemande du 10 mai 1940. Pendant la décle, ils sont transférés de Nancy vers plusieurs prisons du Midi. A plusieurs reprises, ils manquent d'être fusillés.



ROOS

 



Karl Roos. Fusillé par les Français pour haute trahison le 27 février 1940, il va devenir un martyr du national socialisme . La SS lui feront à Hunebourg des funérailles wagnériennes en juin 1941












  AU CAMP DU SABLOU

 

Pour ce qui est des “Alsaciens autonomistes”, un rapport du 16 juillet 1940 émanant des commissaires spéciaux Montabre et Mann, de Périgueux, signale la présence de 21 “réfugiés d’Alsace-Lorraine internés au château du Sablou”, qui tous expriment le désir de retourner chez eux et se disent prêts à subir le sort de leur pays. Se trouve parmi eux l’inspecteur des douanes allemandes en retraite Émile Fanger, qui “possède la nationalité allemande”. Lothar Kubel, quant à lui, “désire redevenir Allemand”. René Schwob, Charles Walter et Albert Baumgartner souhaitent devenir Allemand. Aloïs Barth “autonomiste  demande à retourner en Alsace et devenir Allemand plutôt que de rester citoyen français”. Émile Laplume et Pierre Oberweis (71 ans), de nationalité luxembourgeoise, demandent à retourner dans leur pays. Rodolphe Badermann, dentiste du Bas-Rhin, “demande à rester Français et si l’Alsace redevient allemande, à retourner en Amérique”. Alfred Daul, “ex-député du Parti communiste du Bas-Rhin, démissionnaire du Groupe ouvrier et paysan français  demande à rester Français, et dans le cas où l’Alsace redeviendra allemande, il décidera”. Un nombre significatif de ces réfugiés est encore présent au Sablou le 9 août 1940. L’un d’eux, Otto Baron, a déjà été jugé et condamné à cinq ans de prison pour “propos anti-français”. Les autres internés le sont en qualité de “suspects au point de vue national”, pour avoir tenu des “propos communistes, antinationaux, autonomistes, défaitistes et anti-français”, ou encore pour avoir nourri des “sentiments anti-français.

    LES AUTONOMISTES EST  LE NATIONAL SOCIALISME  

Transférés dans le sud de la France lors de l’offensive allemande de mai 1940, ces autonomistes sont recherchés après la défaite par un détachement de l’Abwehr, hébergés dans un hôtel aux Trois Epis et fêtés comme « Martyrs de Nancy »: parmi eux Marcel Sturmel, député d’Altkirch ; J.P. Mourer, député ; Antoni, conseiller général de Moselle ; l’abbé Brauner, directeur des Archives municipales de Strasbourg ; Joseph Oster, directeur des Hospices civils ; René Hauss, ancien député de Haguenau ; Paul Schall, secrétaire général du parti autonomiste ; René Schlegel, Hermann Bickler, Rudolf Lang, Edmond Nussbaum, Pierre Bieber, Jean Keppi ; Joseph Rossé, député de Colmar, Camille Meyer... Ils deviennent d’inconditionnels nazis. Sur une initiative de Robert Ernst, ils demandent officiellement à Hitler  le 18 juillet 1940 l’annexion au Reich de l’Alsace

Le national  socialisme  va exploiter à fond ces autonomistes et en faire de fidèles collaborateurs :

 

  • Robert Ernst est nommé maire de Strasbourg ;
  • Herrmann Bickler devient « SS-Standartenführer » et est nommé « Kreisleiter » de Strasbourg ;
  • Renatus (René) Hauss, « SA-Obersturmbannführer » est nommé « Kreisleiter » de Haguenau ;
  • Rudolf Lang, « SS-Sturmbannführer » est nommé « Kreisleiter » de Saverne ;
  • Edmund Nussbaum, « NSKK Staffelführer » est nommé « Kreisleiter » de Molsheim ;
  • Reinhold Lawnick, « SA-Führer » est nommé « Kreisleiter » de Ribeauvillé;
  • Alexander Krämmer, « SS-Huptsturmbannführer » est nommé « Kreisleiter » de Guebwiller ;
  • Hans Peter Murer (J.P. Mourer), « SA Obersturmbannführer » est nommé « Kreisleiter » de Mulhouse.
  • Paul Schall est nommé rédacteur en chef adjoint des « Strassburger Neuste Nachrichten » ;
  • Joseph Rossé est nommé directeur général des Editions Alsatia à Colmar…
  • Quant à Karl Roos il a droit à des funérailles quasi nationales et reposera dans le château de Hunebourg, une des « Ordensburgen » de la SS




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